Dernières actualités avec #politique monétaire


Le Figaro
8 hours ago
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La Banque centrale du Brésil met fin à un cycle de hausses, maintient son taux directeur à 15%
La Banque centrale du Brésil a mis fin mercredi à une série de sept hausses consécutives et maintenu son taux directeur à 15%, face à «l'incertitude accrue» provoquée par la guerre commerciale lancée par Donald Trump contre la première économie d'Amérique latine. Ce taux, le Selic, est à son niveau le plus haut depuis juillet 2006 et reste l'un des plus élevés au monde. Le Comité de politique monétaire (Copom) «a décidé de maintenir le taux directeur à 15,00%», a indiqué la banque centrale dans un communiqué. Sa décision, unanime, est conforme aux prévisions des analystes consultés dans l'enquête Focus de l'institution. L'annonce sur le taux directeur coïncide toutefois avec la signature par le président américain Donald Trump d'un décret mettant à exécution sa menace d'instaurer des droits de douane de 50% sur les produits brésiliens à partir d'août. «Le comité a suivi avec une attention particulière les annonces liées à l'imposition par les États-Unis de droits de douane au Brésil, renforçant une posture de prudence dans un contexte d'incertitude accrue», ont expliqué les membres du Copom. Publicité Le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva demande depuis plusieurs mois à la banque centrale de réduire les taux d'intérêt pour stimuler la plus grande économie d'Amérique latine, qui a enregistré une croissance de 1,4% au premier trimestre. Malgré l'arrivée de Gabriel Galipolo, désigné par Lula, à la présidence de la banque centrale fin 2024, l'institution avait maintenu une trajectoire haussière jusqu'à ce jour, cherchant à modérer l'inflation, qui reste au-dessus de la fourchette de tolérance de 1,5% à 4,5% (5,35 % en juin) et affecte la popularité du président brésilien.


La Presse
a day ago
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La Fed ne réduira sans doute pas ses taux
Le président américain, Donald Trump, et le patron de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, le 24 juillet 2025. La Fed ne réduira sans doute pas ses taux (Washington) La banque centrale des États-Unis, la Fed, devrait encore décevoir le président Donald Trump mercredi en laissant ses taux d'intérêt inchangés pour la cinquième fois de suite, même si son unanimité se fissure. Myriam LEMETAYER Agence France-Presse Les membres du comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale ont entamé leur deuxième jour de réunion mercredi à 9 h (heure de l'Est) selon un porte-parole. Leur décision, qui sera publiée à 14 h (heure de l'Est), ne fait guère de doute aux yeux des investisseurs. Ils s'attendent à voir l'institution maintenir ses taux directeurs dans une fourchette comprise entre 4,25 % et 4,50 %. Comme dans un rituel, le président américain a appelé dans la matinée les banquiers centraux à abaisser les taux, juste après la publication des chiffres de la croissance pour le deuxième trimestre. « 3 %, BIEN MIEUX QU'ATTENDU ! » a-t-il salué, ajoutant que « Trop Tard » (le surnom qu'il donne au patron de la Fed Jerome Powell) « DOIT MAINTENANT BAISSER LES TAUX » pour faciliter l'accès au crédit immobilier. Une croissance soutenue n'incite en théorie pas une banque centrale à abaisser ses taux – elle le fait au contraire quand elle estime qu'il faut donner un coup de fouet à l'activité. Les taux d'intérêt de la Fed – qui guident le coût du crédit et ont un fort impact sur les marchés – sont au même niveau depuis décembre. Donald Trump a retrouvé la Maison-Blanche un mois plus tard et n'a jamais cessé de plaider pour des taux d'intérêt plus bas, de plus en plus lourdement. Il traite désormais d'« abruti » Jerome Powell – qu'il a lui-même nommé à ce poste pendant son premier mandat –, appelle les autres banquiers centraux à le renverser, fait régulièrement mine de vouloir l'éjecter, et s'est même fendu la semaine dernière d'une visite surprise du chantier de rénovation du siège de la Fed à Washington, jugé trop coûteux. L'épisode a donné lieu à une scène largement diffusée dans les médias : Donald Trump et Jerome Powell côte à côte, avec des casques de chantier. M. Powell fait non de la tête et chausse ses lunettes quand le chef de l'État lit un papier selon lequel les coûts des travaux ont grimpé à 3,1 milliards de dollars (au lieu de 2,7). Il corrige dans la foulée le président. Jerome Powell est censé présider la Fed jusqu'en mai 2026, mais il peut y rester comme gouverneur plus longtemps, jusqu'en janvier 2028. Or, Donald Trump convoite son siège pour y placer une personne plus proche de ses vues. Rares dissensions en plein jour La banque centrale des États-Unis a jusqu'ici repoussé l'idée d'une baisse des taux dans un contexte rendu incertain par l'offensive protectionniste mondiale de Donald Trump, qui pourrait faire grimper les prix. Pour l'heure, l'inflation est restée contenue (à 2,3 %, légèrement au-dessus de la cible de la Fed) et les répercussions sur le marché du travail limitées (avec un chômage à 4,1 %). Des chiffres actualisés sont attendus jeudi et vendredi, soit après la réunion. Celle-ci pourrait être marquée par la fin de l'unanimité affichée depuis janvier par le FOMC en matière de taux directeurs. Un, voire deux votes contre le maintien des taux à leur niveau actuel sont possibles. Le gouverneur Christopher Waller a fait savoir qu'il souhaitait une baisse de taux dès cette réunion. Sa collègue Michelle Bowman (aussi vice-présidente de la Fed chargée de la régulation bancaire) a également dit qu'elle penchait dans ce sens, même si moins fermement en apparence. « Cela arrive que des responsables de la Fed votent contre, mais c'est assez rare », observe dans une note Matthew Ryan, analyste de Ebury, soulignant que Mme Bowman et M. Waller ont tous deux été nommés par Donald Trump pendant son premier mandat. « La dernière fois que deux gouverneurs [et pas simplement des membres du comité ayant le droit de vote] se sont opposés à une décision au cours d'une même réunion remonte à il y a plus de 30 ans, en 1993 », poursuit-il. Pour Diane Swonk, économiste pour KPMG, « il n'est pas étonnant de voir des dissensions compte tenu de l'immense incertitude » économique. « Nous savons que la Fed aurait aimé abaisser les taux avant, et qu'elle ne l'a pas fait à cause des droits de douane », a-t-elle souligné auprès de l'AFP.


La Presse
a day ago
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La Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur
Les économistes et les marchés financiers s'attendent largement à ce que la banque centrale maintienne son taux directeur à 2,75 %, mercredi. (Ottawa) La Banque du Canada s'apprête à dévoiler sa décision sur les taux d'intérêt mercredi matin. La Presse Canadienne Les économistes et les marchés financiers s'attendent largement à ce que la banque centrale maintienne son taux directeur à 2,75 %. Un rapport sur l'emploi étonnamment solide pour le mois de juin et des signes de persistance de l'inflation sous-jacente ont convaincu de nombreux économistes que la banque maintiendrait son taux directeur. La Banque du Canada a laissé son taux inchangé lors de ses deux dernières décisions, en attendant de plus amples précisions sur l'impact du différend tarifaire entre le Canada et les États-Unis sur l'inflation et l'économie. La décision sur les taux sera accompagnée d'un nouveau rapport sur la politique monétaire, dans lequel la banque centrale devrait présenter ses perspectives économiques, face à l'incertitude commerciale persistante. Lors de sa décision d'avril, la Banque du Canada n'a pas publié de prévisions traditionnelles, mais plutôt deux scénarios illustrant la réaction de l'économie à divers niveaux de droits de douane.


La Presse
21-07-2025
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Confiance ébranlée chez les entreprises et les consommateurs
Ces rapports précèdent la prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux d'intérêt et la publication de son rapport sur la politique monétaire, prévues le 30 juillet. Deux rapports de la Banque du Canada ont indiqué lundi que l'incertitude liée aux droits de douane a continué de peser sur la confiance des entreprises et des consommateurs au deuxième trimestre, mais que les pires scénarios commerciaux anticipés semblent moins probables. Sammy Hudes La Presse Canadienne L'enquête de la banque centrale sur les perspectives des entreprises souligne que la confiance des entreprises est « encore modérée », mais qu'elle s'est améliorée par rapport aux fortes baisses enregistrées en mars et avril 2025. Ainsi, 28 % des entreprises se préparent désormais à une récession au Canada, contre 32 % au trimestre précédent, mais toujours en hausse par rapport aux 15 % des deux trimestres antérieurs, peut-on lire. « Les droits de douane et les tensions commerciales continuent de peser sur les perspectives de nombreuses entreprises. Dans certains cas, les effets négatifs sur les coûts et les ventes prévus par la plupart des entreprises au trimestre précédent se sont matérialisés, et celles touchées s'attendent à ce que ces effets persistent », précise le rapport. « En même temps, les entreprises ont modéré leurs attentes en ce qui a trait aux répercussions négatives. » Selon le rapport, le tiers des entreprises s'attendaient à une hausse des coûts liés aux droits de douane ce trimestre, contre environ les deux tiers au trimestre dernier. « Néanmoins, l'incertitude entourant les conditions financières, économiques et politiques demeure la principale préoccupation des entreprises », peut-on lire. « Les inquiétudes concernant l'incidence directe des droits de douane sur les entreprises canadiennes se sont légèrement atténuées, mais de nouvelles préoccupations ont émergé quant aux répercussions plus générales des droits de douane sur l'économie mondiale et sur la demande au Canada. » Le rapport souligne que l'incertitude continue de freiner les entreprises dans leurs nouveaux projets d'investissement, celles-ci continuant à gérer leurs finances de manière prudente. Les perspectives de ventes restent globalement pessimistes en raison des inquiétudes généralisées concernant les effets du ralentissement économique, mais le rapport précise que les récentes enquêtes mensuelles suggèrent une certaine amélioration des perspectives des entreprises. C'est particulièrement le cas des exportateurs, car peu d'entre eux ont été directement touchés par les droits de douane actuels. Toutefois, les exportateurs actuellement soumis à des droits de douane sectoriels américains, comme les fabricants d'acier et d'aluminium ainsi que les entreprises du secteur automobile, continuent de faire état de perspectives moroses. La faiblesse des prévisions de ventes à court terme est largement attribuable aux « vastes répercussions du conflit commercial », indique le rapport. Des intentions de dépenses à la baisse Par ailleurs, l'enquête sur les attentes des consommateurs indique que les intentions de dépenses ont encore diminué en raison des menaces persistantes de droits de douane. Les consommateurs continuent également de percevoir le marché du travail comme atone, dans un contexte de craintes accrues de pertes d'emplois. « Le conflit commercial pousse les consommateurs à être de plus en plus prudents quant à leurs projets de dépenses et à changer leurs habitudes de consommation », précise l'enquête sur les attentes des consommateurs au Canada, ajoutant que de nombreux répondants ont dit vouloir privilégier les vacances au Canada et l'achat de produits canadiens. Les attentes d'inflation à court terme des consommateurs n'ont guère évolué depuis leur forte hausse au premier trimestre de l'année. « Les consommateurs s'attendent à de fortes hausses des prix des véhicules automobiles au cours des 12 prochains mois, mais leurs attentes relatives à la croissance des prix des biens et services essentiels ont diminué ce trimestre », peut-on lire. « Plus de répondants ont dit que les droits de douane sont le facteur le plus important qui affecte la capacité de la Banque du Canada à contrôler l'inflation. » L'enquête sur les perspectives des entreprises a été réalisée entre le 8 et le 28 mai, tandis que l'enquête sur les attentes des consommateurs a été menée entre le 24 avril et le 15 mai, avec des entretiens téléphoniques de suivi entre le 20 et le 26 mai. Ces rapports précèdent la prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux d'intérêt et la publication de son rapport sur la politique monétaire, prévues le 30 juillet. La banque centrale a maintenu son taux directeur inchangé à 2,75 % en avril et en juin.


La Presse
21-07-2025
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Confiance ébranlée chez les entreprises et consommateurs
Ces rapports précèdent la prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux d'intérêt et la publication de son rapport sur la politique monétaire, prévues le 30 juillet. Deux rapports de la Banque du Canada indiquent lundi que l'incertitude liée aux droits de douane a continué de peser sur la confiance des entreprises et des consommateurs au deuxième trimestre, mais que les pires scénarios commerciaux anticipés semblent moins probables. Sammy Hudes La Presse Canadienne L'enquête de la banque centrale sur les perspectives des entreprises souligne que la confiance des entreprises est « encore modérée », mais qu'elle s'est améliorée par rapport aux fortes baisses enregistrées en mars et avril 2025. Quelque 28 % des entreprises se préparent désormais à une récession au Canada, contre 32 % au trimestre précédent, mais toujours en hausse par rapport aux 15 % des deux trimestres antérieurs, peut-on lire. « Les droits de douane et les tensions commerciales continuent de peser sur les perspectives de nombreuses entreprises. Dans certains cas, les effets négatifs sur les coûts et les ventes prévus par la plupart des entreprises au trimestre précédent se sont matérialisés, et celles touchées s'attendent à ce que ces effets persistent », précise le rapport. « En même temps, les entreprises ont modéré leurs attentes en ce qui a trait aux répercussions négatives. » Selon le rapport, un tiers des entreprises s'attendaient à une hausse des coûts liés aux droits de douane ce trimestre, contre environ deux tiers au trimestre dernier. « Néanmoins, l'incertitude entourant les conditions financières, économiques et politiques demeure la principale préoccupation des entreprises », peut-on lire. « Les inquiétudes concernant l'incidence directe des droits de douane sur les entreprises canadiennes se sont légèrement atténuées, mais de nouvelles préoccupations ont émergé quant aux répercussions plus générales des droits de douane sur l'économie mondiale et sur la demande au Canada. » Le rapport souligne que l'incertitude continue de freiner les entreprises dans leurs nouveaux projets d'investissement, celles-ci continuant à gérer leurs finances de manière prudente. Les perspectives de ventes restent globalement pessimistes en raison des inquiétudes généralisées concernant les effets du ralentissement économique, mais le rapport précise que les récentes enquêtes mensuelles suggèrent une certaine amélioration des perspectives des entreprises. C'est particulièrement le cas des exportateurs, car peu d'entre eux ont été directement touchés par les droits de douane actuels. Toutefois, les exportateurs actuellement soumis à des droits de douane sectoriels américains, tels que les fabricants d'acier et d'aluminium et les entreprises du secteur automobile, continuent de faire état de perspectives moroses. La faiblesse des prévisions de ventes à court terme est largement due aux « vastes répercussions du conflit commercial », indique le rapport. Des intentions de dépenses à la baisse Par ailleurs, l'enquête sur les attentes des consommateurs indique que les intentions de dépenses ont encore diminué en raison des menaces persistantes de droits de douane. Les consommateurs continuent également de percevoir le marché du travail comme atone, dans un contexte de craintes accrues de pertes d'emplois. « Le conflit commercial pousse les consommateurs à être de plus en plus prudents quant à leurs projets de dépenses et à changer leurs habitudes de consommation », précise l'enquête sur les attentes des consommateurs au Canada, ajoutant que de nombreux répondants ont dit vouloir privilégier les vacances au Canada et l'achat de produits canadiens. Les attentes d'inflation à court terme des consommateurs n'ont guère évolué depuis leur forte hausse au premier trimestre de l'année. « Les consommateurs s'attendent à de fortes hausses des prix des véhicules automobiles au cours des 12 prochains mois, mais leurs attentes relatives à la croissance des prix des biens et services essentiels ont diminué ce trimestre », peut-on lire. « Plus de répondants ont dit que les droits de douane sont le facteur le plus important qui affecte la capacité de la Banque du Canada à contrôler l'inflation. » L'enquête sur les perspectives des entreprises a été réalisée entre le 8 et le 28 mai, tandis que l'enquête sur les attentes des consommateurs a été menée entre le 24 avril et le 15 mai, avec des entretiens téléphoniques de suivi entre le 20 et le 26 mai. Ces rapports précèdent la prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux d'intérêt et la publication de son rapport sur la politique monétaire, prévues le 30 juillet. La banque centrale a maintenu son taux directeur inchangé à 2,75 % en avril et en juin.